Nature et jardins
La faune et la flore sauvages
Le Conservatoire du littoral assure la protection de l’Ile Tatihou. Il a deux buts : accroître la biodiversité de l’île et s’assurer d’une gestion de l’île respectueuse de l’environnement. L’île Tatihou présente une grande variété d’habitats naturels terrestres et marins abritant une flore et une faune remarquables. Le caractère insulaire du site associé à un fort marnage accentue le développement de la vie de nombreuses espèces. Sur une petite surface de 28 hectares, les écosystèmes se juxtaposent : la laisse de mer, des récifs, une vasière, des prés-salés, une micro-falaise etc.
Les oiseaux
L’île Tatihou et ses pourtours représentent un site ornithologique majeur. Il y a ici moins de chasse et de dérangement que sur le continent. Observez le spectacle qui s’offre à vous ! Les ornithologues comptent plus de 150 espèces observables au fil de l’année. Elles migrent, nichent ou hivernent à Tatihou. L’île abrite des milieux d’accueil intéressants : vasières, dunes, rochers, prairies, pelouses aérohalines, micro-falaises, estran rocheux et sableux. Tatihou est un site de nidification, de migration et d’hivernage en plein coeur de la rade de Saint-Vaast-la-hougue.
Les mammifères terrestres
Envie de compter les moutons ? Ce sont ceux de Ronan et Caroline qui sont bergers depuis 2016 et qui travaillent en collaboration avec le Symel (Syndicat mixte des espaces littoraux) et le GONm (Groupe ornithologique normand) pour laisser sur l’île un troupeau de 70 brebis (des Roussins de la Hague) en pâturage. Les moutons entretiennent la prairie pour faire en
sorte que cet espace soit optimal pour la nidification des oiseaux en période estivale.
Les mammifères marins
Savez-vous qu’il n’est pas rare d’apercevoir aux alentours de l’île des dauphins ou encore des phoques ? Quel plaisir quand, à quelques encâblures de l’île, à bord du bateau amphibie, quand on a la chance de pouvoir observer le grand dauphin (tursiops truncatus) !
On observe aux alentours de Tatihou deux espèces de phoques: Le phoque gris (halichoerus grypus) qui est reconnaissable grâce à son gros museau et à son pelage gris foncé. La seconde espèce, communément appelée Veau ( Phoca vitulina) marin ou phoque commun a un pelage plus clair, parfois tacheté. Ces phoques ont un régime alimentaire principalement constitué de poissons. Ces individus proviennent de la Baie des Veys.
Les plantes et arbustes sauvages
L’Armérie maritime forme en été un très beau tapis rose près des digues sud. Les vieux murs abritent lichens, mousses et fougères. Les zones d’embruns sont colonisées par le Pavot cornu, par l’Euphorbe des sables et par la Bugrane rampante. Tatihou recèle également quelques plantes rares et protégées comme le Bec-de-Brue Glutineux et le Chénopode à feuilles grasses. Parmi les arbustes, on remarque encore l’Aubépine, l’Ajonc d’Europe, le Tamaris et le Sureau noir.
Les jardins cultivés
N’ayez pas peur d’entrer dans cette enceinte murée, vous allez y voyager ! C’est ici qu’à l’abri des embruns, que l’on a aménagé des jardins organisés en trois thématiques différentes avec des plantes d’ici et d’ailleurs.
Le jardin des découvertes
Un jardin botanique de 800m² créé en 1994, reconstitue différents milieux naturels côtiers (vase salée, dune, rocher, pelouse maritime). Il permet ainsi de présenter sur une petite superficie toute la flore du littoral et l’étagement de la végétation en partant du front de mer pour aller vers le bocage. Ce jardin présente les plantes telles que l’on pourrait les trouver en milieu naturel, c’est à dire en interaction les unes par rapport aux autres. Il ne faut donc pas s’étonner d’y trouver également ce que certains nomment à tort, de “mauvaises herbes”. Le petit jardin botanique constitue le prélude à la découverte du grand jardin maritime qui, lui aussi, recrée plusieurs milieux mais ici les jardiniers ont choisi de présenter les plantes en masses distinctes pour une lecture botanique plus simple, accessible aux novices.
Le grand jardin maritime
Le jardin maritime présente la flore indigène des côtes Manche-Atlantique-Méditerranée de l’hexagone sur trois hectares. Son architecture est de style moderne. Allez chercher les points hauts, notamment grâce aux gradins de verdure, et vous aurez des perspectives très intéressantes sur toute l’île ! Dunes, marais, landes et bocage se côtoient dans un paysage harmonieux où l’esthétique se fait art. La poésie s’invite au fil de la promenade, à l’abri des dunes reconstituées et des buttes de bruyères. Au milieu du jardin se succèdent plusieurs roselières dans lesquelles vivent carex, joncs et massettes. Plus loin, la rocaille présente une flore de falaise.
Le jardin d’acclimatation
Ouvrez grand les yeux et respirez les doux parfums ! Vous voici dans un jardin d’acclimatation très luxuriant avec peu d’espèces indigènes. Sur l’île, on ne traite pas les jardins de manière chimique, ce qui permet aux pelouses de se recouvrir de pâquerettes et autres lotiers au printemps mais on y trouve surtout beaucoup de plantes originaires de l’Hémisphère Sud qui poussent à l’abri des embruns derrière les murs du lazaret. Les allées de succulentes, les parterres d’Aloes, les Echiums pininana et les palmiers vont vous surprendre ! Laissez-vous ainsi transporter dans un petit monde à part, saisissant par ses couleurs et ses parfums.